Pour que le bouchon puisse entrer, il est nécessaire de le mettre en place par compression (réduction forte du diamètre à 17mm) dans le col de la bouteille sur la moitié de sa longueur, puis de l'écraser en forme de champignon pour recevoir le muselet.
Ce bouchage « en force » permet de s'assurer que le bouchon ne sautera pas tout seul, sous la pression du gaz contenu dans le vin.
Avec le temps, le bouchon perd son élasticité naturelle.
La partie du bouchon située au niveau du goulot est déformé lors de l'écrasement nécessaire à la mise en place du muselet et se dessèchera plus vite que celle en contact avec le vin.
D'où la forme au moment de l'ouverture de la bouteille, plus étroite au niveau du col.
Cela est de plus favorisé par la différence de qualité des lièges (de plus en plus chers) constituant le bouchon.
En laissant tremper un bouchon usagé, il reprend en partie sa forme originelle.
On distingue nettement, sur un bouchon, de par la différence d'aspect des lièges:
La tête, parfois appelée manche et partiellement engagée dans le goulot, est constituée d'un aggloméré de liège.
Cette méthode de fabrication autorise des tailles de bouchons bien supérieures à ce qu'il est possible de récolter aujourd'hui sur les arbres.
De moindre qualité (pour le vin), cette partie n'est pas en contact avec le vin.
Le corps, constitué de deux rondelles de liège massif aux plis croisés, est collé à la base de la tête.
En contact avec le vin, cette partie assure l'étanchéité du flacon.
Une fois assemblés, meulés et poncés, les bouchons font l'objet d'une sélection individuelle et sont généralement traités en surface (paraffine solide), pour garantir leur étanchéité et favoriser leur introduction dans la bouteille.
Au-dessus du bouchon, une plaque en fer-blanc est maintenue, avec le bouchon, par du fil de fer préformé, appelé muselet.
Cette plaque empêche le fil de fer de s'enfoncer dans le bouchon.
Le muselet est repris sur la collerette du goulot, et maintient le bouchon qui ne peut alors plus être éjecté par la pression dans la bouteille.
Les plaques de muselet (également appelées « capsules » dans le langage courant) sont devenues l'objet d'une collection, la placomusophilie.
Il existe un chocolat du nom de « bouchon de champagne » ayant la même forme que le bouchon et aromatisé au marc de champagne.
Le vieux centre de la ville de Troyes est en forme de bouchon de champagne.